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Signer ses publications: Les contraintes

Quels sont les enjeux de la signature ? Quelles sont les pratiques et les consignes ? Comment signer ?

La structuration de la recherche en France

  • En France, le paysage de la recherche est très divers car elle peut être menée par les universités, les organismes de recherche ou les écoles. Une seule unité de recherche est le plus souvent sous contrat d'association avec plusieurs types d'établissements. L'ajout de nouvelles structures comme les fédérations de recherche, les instituts, les PRES puis les COMUE, la présence de structures labellisées comme les LABEX, viennent complexifier encore davantage la description des rattachements. On parle à juste titre du "millefeuille des affiliations françaises".
  • La situation est d'autant plus compliquée qu'une même unité de recherche peut être identifiée de manière différente selon les tutelles ! Par exemple, l'unité de recherche de l’institut du thorax de Nantes porte le code UMR 6291 côté CNRS et U1087 côté INSERM.
  • Il peut arriver que les injonctions en matière de signature des publications soient contradictoires selon les tutelles : l'une préconise le monoligne et l'autre le multiligne, l'une conseille de signer avec l'intitulé de la COMUE, l'autre enjoint d'utiliser l'intitulé de l'organisme de rattachement.

 

Les traitements effectués dans Scopus

  • Lorsque les publications sont importées dans la base bibliométrique Scopus (produite par Elsevier), les adresses des auteurs semblent être conservées à l'identique.
  • Par contre, l'analyse bibliométrique ("analyse results") va donner plus ou moins d'importance à tel ou tel établissement signalé dans l'adresse. L'algorithme utilisé par Scopus pour affilier une publication à un établissement n’est pas connu mais le plus souvent, quand un établissement est signalé en tête dans l'adresse, il tire bénéfice de la publication :

Exemple : Université Européenne de Bretagne, Université de Brest, CNRS, UMR 6538 Domaines Océaniques, Institut Universitaire Européen de la Mer, Place Copernic, 29280 Plouzané, France
->La publication est attribuée à l'Université Européenne de Bretagne

  • En cas de présence de plusieurs établissements, Scopus aura tendance à privilégier un établissement ayant un identifiant (Affiliation Identifier) et l'ordre d'apparition dans l'adresse peut également intervenir.

Exemples :

Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin (LEMAR), UMR 6539 CNRS/UBO/IRD/Ifremer, Institut Universitaire Européen de la Mer, Université de Bretagne Occidentale, Technopole Brest Iroise, 29280 Plouzané, France.
->La publication est attribuée à l'Institut Universitaire Europeen de la Mer

Laboratoire des Sciences de l'Environnement Marin, LEMAR UMR 6539 CNRS/UBO/IRD/Ifremer, Université de Bretagne Occidentale, Institut Universitaire Européen de la Mer, 29280 Plouzané, France.
>La publication est attribuée à l'Université de Bretagne occidentale

Les traitements effectués par le Web of Science

Des traitements sont opérés sur les adresses lorsque les publications sont entrées dans la base bibliométrique du Web of Science :

  • Les intitulés sont tronqués (Université devient Univ, Research devient Res)
  • Certains éléments de la signature, comme l'adresse postale, sont enlevés
  • Certaines lignes d'adresses peuvent être supprimées si elles sont trop courtes (ex: UBL, France)
  • L'ordre des informations peut être changé : l’intitulé de l’université est ainsi souvent choisi par défaut, quelle que soit sa place dans l’adresse, pour être mis comme premier élément de l'adresse, avant la première virgule.

En terme de traitement bibliométrique, l'ordre des informations peut être important, notamment si l'établissement n'a pas fait l'objet d'une normalisation dans la base : sans "Organization-Enhanced", l'organisme ne sera généralement pris en compte que s'il apparaît en tête de l'adresse, avant la première virgule.

L'éditeur

  • Dans certains domaines comme en médecine ou biologie, il peut y avoir de très nombreux auteurs (plus de 30 auteurs) ; dans ce cas, des signatures minimalistes sont obligatoires (ex : CHU Rennes).
  • Il y a parfois peu de place pour écrire l'adresse des auteurs dans le formulaire de saisie, ou la taille globale du modèle est limitée et si l'auteur prend beaucoup de place pour écrire la signature, ce sera au détriment du texte ou de la bibliographie. 

  • Depuis aôut 2016, IEEE indique l'adresse de publication pour tous les auteurs et non plus uniquement pour le premier auteur selon ce qui figure dans le pdf de l'article où l'on trouve souvent une brève biographie de chaque auteur en première page.

Exemple d'une publication de l'IEEE :

Hardware implementation of a non-coherent IR-UWB receiver synchronization algorithm targeting IEEE 802.15.6 wireless BAN
Chougrani, H.; Schwoerer, J.; Horrein, P.-H.; Baghdadi, A.
Ultra-WideBand (ICUWB), 2014 IEEE International Conference on
Year: 2014
Pages: 444 - 449, DOI: 10.1109/ICUWB.2014.6959023                     
 

Informations correspondant à la signature

  • Dans la base IEEExplore :
    Affichage des signatures de chaque auteur  en se positionnant sur le nom et affichage de tous en cliquant sur un lien "View All Authors"
 
  •  Dans le pdf de l'article :

 

De l'article publié au WoS

  • Le pdf de la communication dans la conférence :

  • Forme de l'adresse de la référence dans le WoS :

Le WoS a changé l'ordre d'apparition des entités, utilisé une abbréviation pour "Institut Mines-Télécom".

Le lancement de l'analyse bibliométrique de la publication dans le Wos via le champ "organization-enhanced" ne retient que 2 organisations : INRIA et Télécom Bretagne. L'Institut Mines-Télécom mis en seconde position dans l'affiliation n'est pas présent et la publication ne sera donc pas comptabilisée au titre de l'Institut Mines-Télécom.