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Signer ses publications: L'écriture de la signature

Quels sont les enjeux de la signature ? Quelles sont les pratiques et les consignes ? Comment signer ?

Monoligne

Une adresse en "monoligne" fait figurer l'ensemble des tutelles de l'unité d'appartenance de l'auteur dans une seule ligne.

Exemples d'écritures :

INSERM, UMR U991, service de rhumatologie, Université de Rennes 1, CHU de Rennes, 35033 Rennes, France

Institut Mines-Télécom, Télécom Bretagne, CNRS, UMR 6285 Lab-STICC, Brest, France

- Une adresse unique prend moins de place; elle paraît plus simple et claire dans la rédaction
- Une adresse monoligne reflète bien la constitution de l'UMR, si tous les partenaires sont bien indiqués
- Elle permet de distinguer les établissements qui sont associés dans une même unité de recherche et les établissements qui coopèrent à l'occasion de la publication.

Plusieurs établissements comme l'Université de Paris-Est, l'Université d'Avignon, l'UPMC, et récemment, l'Alliance Nationale pour les Sciences de la vie et de la Santé (AVIESAN), Paris Sciences et Lettres, l'Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, ont recommandé à leurs équipes de recherche d'adopter ce modèle.

illustration : CC BY SA sur Flikr

Point important : le repérage dans les bases bibliométriques

La question qui se pose : comment sera attribuée la publication dans les bases bibliométriques ?

Les modes de repérage des institutions dans le Web of Science et Scopus ne sont pas toujours très clairs.

Traditionnellement, le Web of Science "attribue" la publication à l'établissement qui est cité en tête de l'adresse. Ceci est encore vrai quand on analyse les résultats par "Organization".
Depuis 2013, le Web of Science et les ressources associées (Essentiel Science Indicators, Incites) se basent sur une analyse par "Organization-Enhanced" (regroupement de tous les libellés correspondant à un même organisme) qui "attribue" la publication à toute institution signalée dans l'adresse qui possède une "Organization-Enhanced" , et ce, quelle que soit sa place dans l'adresse.

Dans Scopus, le repérage ne prévoit aujourd'hui qu'une seule organisation par ligne d'adresse. L'algorithme qui gère cette affectation n'est pas connu (cf. Les contraintes/Les traitements effectués dans Scopus).

Affichage des informations

  • 2 possibilités pour ordonner les informations dans une adresse :

-la hiérarchie ascendante : les données sont indiquées en commençant par le nom de l'unité de recherche.
Exemple : Laboratoire de Mathématiques de Bretagne Atlantique, UMR 6205, Université de Brest, 29200 Brest, France

-la hiérarchie descendante : l'adresse débute par l'établissement hiérarchiquement le plus élevé (tutelle, université, organisme de recherche, etc.).
Exemple : Agrocampus Ouest, UMR985, ESE Ecologie et Santé des Ecosystèmes, F-35042 Rennes, France

La structure hiérarchique descendante est plutôt favorisée au niveau national et international.

  • Traduire ou non la signature ?

Si l'éditeur le permet, il vaut mieux ne pas traduire les mentions d'affiliation (nom de laboratoire ou d'établissement).

  • Indiquer ou non le nom complet de l'unité de recherche ?

Selon les établissements, les consignes diffèrent : certains conseillent de n'utiliser que le code (ex : UMR 6290), d'autres conseillent d'utiliser le nom entier de l'unité (Institut de génétique et développement de Rennes). Il faut en tout cas que l'unité de recherche soit signalée, toujours de la même manière, dans l'adresse.

Les auteurs

  • Qui signe la publication ?

Certaines recherches impliquent un nombre très important d'auteurs car le travail est réalisé par plusieurs équipes nécessitant des moyens humains, financiers et matériels très élevés. C'est le cas par exemple en génétique, en astrophysique, en physique des particules, etc. On peut trouver plus de 1000 auteurs dans la signature de l'article.

  • Dans quel ordre sont présentés les auteurs ?

Souvent, le premier auteur est celui qui a vraiment effectué le travail le plus important.
Le dernier des auteurs est généralement celui qui dirige le projet et apporte sa caution scientifique (directeur de thèse, d'équipe ou de laboratoire).

Dans certaines disciplines comme en maths, en informatique, en économie, les auteurs sont parfois indiqués par ordre alphabétique, chacun ayant contribué de manière identique à la publication.

  • Quel nom choisir ?

 -Si l'auteur constate, en faisant des recherches dans les bases de données ou sur les sites des éditeurs, qu'il a un homonyme, il est préférable d'ajouter le deuxième prénom. Exemple : "Dupont, Adeline" peut devenir "Dupont, Adeline Celine".

-Il est préférable de conserver le même nom d'auteur durant toute sa carrière scientifique (nom de jeune fille plutôt que nom marital).

Multiligne

Un mode d'écriture en "multilignes" signifie que chaque affiliation de l'auteur est indiquée dans une ligne d'adresse différente. Ainsi, si un chercheur est affilié à une UMR sous tutelle de 3 établissements, il indiquera 3 lignes d'adresses.
Exemple :

-Inserm, U991, Foie, Métabolismes et Cancer, 35033 Rennes, France
-Université de Rennes 1, UMR991, 35065 Rennes cedex, France
-CHU Rennes, Service d’endocrinologie et diabétologie, UMR 991, Rennes, France

Généralement, l'auteur indique en premier l'adresse correspondant à son employeur.

-Sous cette forme, toutes les tutelles de l'unité sont bien mises en évidence, au travers de chaque ligne d'adresse. L'entreprise, dans le cas de thèses CIFRE, peut aussi être ajouté et rendu visible. De plus, compte tenu des modes de repérage dans les bases bibliométriques, chacun des établissements se verra "attribué" la publication.

-Dans la pratique, ce mode d'écriture n'est pas toujours facile à appliquer ; des éditeurs le refusent car il prend de la place. Parfois, seule la première adresse sera retenue.

La plupart des institutions qui recommandaient le modèle multiligne ont opté depuis 2015 prioritairement pour le modèle monoligne (l'Université de Bordeaux, l'Université de Lille, les établissements de l'Alliance des Sciences de la Vie (AVIESAN) comme l'INSERM, le CNRS, l'INRIA, etc. ). Quelques universités comme celle de Nice, de Toulon ou le PRES "Université de Grenoble Alpes" conservent un modèle multiligne.

 

 

Illustration : Domaine Public sur Flikr

Tout est dans le détail....

Afficher l'image d'origine

On trouve souvent différentes façons de séparer les informations dans l'adresse : le point virgule, le slash, le trait d'union, la virgule, les parenthèses ...

Il vaut mieux utiliser uniquement la virgule comme séparateur et éviter les autres séparateurs. Il est également recommandé d'éviter les "et", "and".

Exemple d'utilisation du "/" : Laboratoire de Physique des Océans, UMR 6523 CNRS/IFREMER/IRD/UBO, Brest, France

Dans le Web of Science, l'analyse par "organization", attribue la publication à une entité qui est appelée "UMR 6523 CNRS/IFREMER/IRD/UBO"

Exemple d'utilisation du "-" : Laboratoire de Physique des Océans, UMR 6523, CNRS-IFREMER-IRD-UBOBrest, France

Dans Scopus, cette publication est attribuée à une entité qui est appelée : "CNRS IFREMER IRD UBO"

L'auteur "contact" : "corresponding author"

L'auteur correspondant est couramment demandé pour la publication d'articles dans des revues scientifiques à comité de lecture. 

  • A quoi sert-il ?

Il est choisi par l'ensemble des auteurs de la publication et va être chargé de répondre rapidement à l'éditeur au cours de la procédure de publication.

C'est également celui qui pourra être contacté par les lecteurs après diffusion de la publication pour avoir des informations sur les recherches présentées. Il est recommandé de donner une adresse mail stable. Dans ce cas, l'auteur correspondant sera plutôt le directeur de recherche et non le doctorant.

Parfois, quand le premier auteur est mis comme auteur principal, l'auteur correspondant est l'auteur qui a le plus contribué à la publication, après l'auteur principal.

Dans d'autres cas, en biologie par exemple, c'est le chercheur "senior" qui est indiqué ; il n'a pas été directement impliqué dans le travail de recherche, mais c'est lui dirige le projet.

  • Quelle adresse mail donner pour la publication ?

Généralement on donne l'adresse mail officielle, celle de son établissement, et non son adresse mail personnelle. Cela fait plus sérieux. L'inconvénient est qu'on n'est généralement plus contactable quand on quitte l'établissement en question.

Certaines associations qui sont également éditeurs (American Mathematical Society, Institute of Physics, ACM, IEEE) fournissent une adresse mail stable aux auteurs qui sont membres de l'association. A partir de cette adresse il est possible de réorienter les messages vers un mail personnel.