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Signer ses publications: Les enjeux

Quels sont les enjeux de la signature ? Quelles sont les pratiques et les consignes ? Comment signer ?

L'évaluation

Une signature correcte permet un repérage et un recensement le plus exhaustif possible des publications, et par conséquent une mesure la plus représentative de la production scientifique effective de la structure de recherche.

Ce recensement est important :

  • Pour l'établissement et l'équipe dans laquelle les auteurs travaillent car les publications contribuent à la visibilité, au rayonnement et à l'attractivité des entités.
  • Pour les instances d'évaluation nationale (HCERES, tutelle), et les financeurs de projets de recherche (ANR, UE, région, etc.) qui se servent en partie des publications pour apprécier le travail des entités de recherche.
  • Pour le chercheur, dont les publications assurent son positionnement et son évolution de carrière dans sa communauté disciplinaire.

Mais signer les publications de manière similaire permet aussi de consolider l'identité d'une unité de recherche et, pour l'auteur, de marquer son appartenante à cette entité.

Illustration : CC.BY NC  Net Doktorsur Flickr

Mise en place de consignes

Compte tenu des enjeux et devant l'absence de consignes de signature au niveau national ou international, de nombreuses institutions ont rédigé et adopté leurs propres recommandations officielles de signature des publications scientifiques.

Elles sont diffusées sous forme de chartes, de règles d'écriture, de guides de signature (voir liste dans "Ressources et outils"). La plupart fournissent à la fois les règles élémentaires d'écriture des signatures et les déclinaisons pour chaque unité de recherche.

Le projet NormAdresse de l'OST (Observatoire des Sciences et Techniques) a étudié l'impact des libellés des affiliations dans l'évaluation des chercheurs et des établissements à partir de la base bibliométrique du WoS (Web of Science - éditeur Thomson Reuters). Les résultats de cette étude publiée en 2007 ont souvent servi de référence pour la rédaction des modèles de signature.

Les classements internationaux

Les classements internationaux, le "ranking", quoi qu'on en dise, intéressent les instances de gouvernance académiques, les établisssements eux-mêmes, les média jusqu'au grand public.

Ces classements se fondent sur plusieurs critères dont les données de publications à l'échelle des établissements. C'est la signature des publications par les auteurs qui est la clé pour repérer puis évaluer leurs "performances".

Exemples de classements les plus connus :

  • Le classement de Shanghaï ou ARWU (Academic Ranking of World-class Universities). Ce classement fait appel à des critères comme le nombre d'articles indexés dans Science Citation Index et le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline proposé par ISI (Institute for SCientific Information). Ces indicateurs sont issus des données du Web of Science (Thomson Reuters), ce qui implique de veiller à une signature correcte dans cette base.
  • Le classement de Leiden developpé par le CWTS (Centrum voor Wetenschap- en Technologie Studies) de l'université de Leiden (Pays-Bas) repose sur  des indicateurs bibliométriques issus également du Web of Science. Le principe de comptage adopté pour calculer les indicateurs d"impact se base également sur l'adressage des publications et des structures qui le compose.
  • Le classement U-Multirank , nouveau classement des universités et institutions de l'enseignement supérieur a été créé en 2014 par un consortium européen coordonné par le CHEPS (Center for Higher Education Policy Studies) aux Pays-Bas. Il inclut 850 établissements et se veut une alternative aux classements internationaux existants. Sans fournir de "Top listes", il est conçu à l'intention des étudiants et  permet d'interroger la plate-forme en sélectionnant ses critères de comparaison entre établissements. 8 critères concernent la recherche et s'appuient sur le WoS pour les mesures des publications de recherche.
     
  • Le classement THE : la revue britannique Times Higher Education publie son palmarés annuel depuis 2004, le Times Higher Education World University Rankings. Il est constitué d'indicateurs de performance organisés autour de 5 axes (enseignement, recherche, citations, aspect international, transfert de connaissances). En partenariat avec Elsevier depuis 2015, le THE utilise Scopus pour les mesures de citations et le comptage des publications en analysant 3 types de publications : les articles de revues, les actes de conférences, les synthèses (reviews). Les mesures de réputation repose sur une enquête conduite par Elsevier auprès des pairs, chercheurs expérimentés dans leurs domaines.  

Illustration : CC.BYJohn Walker sur images.google.fr