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Les revues scientifiques en libre accès: Nouveau modèle économique

Ce guide a pour objectifs de donner une définition des revues en libre accès, de présenter les principaux acteurs de l'édition électronique ouverte et de vous aider à trouver des revues et articles en Open Access

Modèle économique de la publication traditionnelle

Modèle économique de publication traditionnel

Adapté de : Björn Brembs, What's wrong with scholarly publishing today ?

Licence CC : BY-NC.

La réponse des éditeurs traditionnels : un modèle hybride

L’éditeur donne à l’auteur (ou à son institution) le choix de payer / subventionner en amont son article pour permettre sa diffusion en accès libre à l’article (système auteur – payeur), en plus de l'accès classique par abonnement ou des systèmes de paiement à l'unité (pay per view). De nombreux éditeurs « traditionnels » disposent désormais d’une offre répondant à ce modèle.

Exemples d'initiatives d'éditeurs :

  • Oxford University Press (OUP) : Oxford Open (Mai 2005), $2800 par article accepté; $1500 si l'institution de l'auteur a un abonnement à la revue.
  • Springer-Kluwer : OpenChoice (Juillet 2004).
  • Blackwell Publishing : Online Open, $2500 par article ou $1250 HT (programme non obligatoire pour les sociétés publiant leurs titres via Blackwell.
  • American Institute of Physics (AIP) : Author Select propose depuis 2005 une option en libre accès pour 3 journaux ($2000 par article) :

- Journal of Mathematical Physics.

- Review of Scientific Instruments.

- Chaos : An Interdisciplinary Journal of Nonlinear Science.

Sources : Wiki AO - URFIST de Nice.

    Liste des éditeurs proposant une option Open Access

    La barrière mobile

    L’accès à une revue peut également être partiellement libre lorsque l’éditeur introduit un embargo avec une barrière mobile (moving wall), plus ou moins étendue, en principe entre deux et cinq ans, en deçà de laquelle la consultation est payante, tandis que l’accès aux articles est totalement libre pour les années antérieures à la barrière mobile.

    Des initiatives innovantes : les épi-revues

    Certaines revues sont constituées à partir d'articles non encore publiés et déposés dans des répertoires d'archives comme ArXiv. Lorsque leurs comités éditoriaux repèrent dans ces archives un article récent et cohérent avec leur ligne éditoriale, ils managent le processus de révision par les pairs et organisent la diffusion de article en open access dans ce qu'il est convenu d'appeler une épi-revue. Epi en grec signifie "sur" ; les épi-revues peuvent en effet être considérées comme une surcouche valorisant les serveurs de pré-publications.

    Modèle économique de publication en Open Access

    Modèle économique de publication en OA

    Adapté de : Björn Brembs, What's wrong with scholarly publishing today ?

    Licence CC : BY-NC

    Vers un nouveau modèle économique ?

    Les revues en libre accès sont porteuses d’un nouveau modèle économique, ce dernier repose sur le principe d’un report vers l’auteur ou vers l'institution éditrice des coûts de production de la revue.

    Le financement n’intervient donc plus en aval de la publication sous forme d’abonnements, mais en amont grâce au financement de la revue par l'institution, ou au paiement par l’auteur d’une somme forfaitaire pour chaque article accepté (Article processing Charge - APC).

    Dans la majorité des cas, cette somme n'est pas payée directement par l'auteur mais subventionnée et prise en charge par son institution ou par un fonds / organisme de financement de la recherche.

    Les formes sont très variées :

    Ce modèle est considéré comme économiquement viable car les coûts marginaux liés au système d'évaluation par les pairs, au travail de rédaction et d'édition, à la diffusion sont considérablement plus bas que les prix actuellement pratiqués par les systèmes d'abonnement aux revues.

    Des initiatives innovantes : SCOAP3

    La période de transition au cours de laquelle coexistent revues classiques et revues en accès libre entraîne inévitablement un surcoût pour les établissements de recherche qui continuent d’une part à souscrire des abonnements et financent d’autre part la publication d’articles en accès libre.

    SCOAP3Seule une transition rapide de plusieurs revues existantes doit permettre de lever cet obstacle. A cet égard, l’initiative récente du CERN baptisée SCOAP3 offre des pistes intéressantes. Partant du constat que six revues de référence (éditées chez Springer, Elsevier, IOP et APS) couvrent plus de 80% de la production dans le domaine de la physique des hautes énergies, un réseau international d’agences de financement, d’institutions de recherche et de bibliothèques est en cours de constitution afin de réunir les fonds nécessaires à la diffusion gratuite de ces revue (Sources : Couperin Archives Ouvertes).

    Voir également : Liste de fonds universitaires soutenant des revues en libre accès