• La carrière du chercheur

Les enseignants-chercheurs recensent l'ensemble de leur production scientifique dans une fiche individuelle d'activité pour chaque campagne d'évaluation du HCERES (Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur).

Les comités de lecture des revues scientifiques et les indicateurs bibliométriques, tels que  le "H-index" (ou "facteur h" : ex = un chercheur qui a un facteur h de 10 a produit 10 publications qui ont été citées au moins chacune 10 fois) mesurent la qualité et la productivité scientifique du chercheur. Facteur d'impact de la revue et taux de citations élevés sont les ressorts du prestige d'un chercheur.

La qualité et la productivité scientifique ont des conséquences importantes sur les recrutements, les promotions de chercheurs et l'attribution de distinctions ou de prix scientifiques nationaux et internationaux.

• L'évaluation de l'Unité de recherche

Aux débuts de l'évaluation des équipes de recherche, l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur), procédait à une notation des unités de recherche, qui étaient classées en A+, A, B, C. Une évaluation en A+ correspondait au top international, A au top national, niveau international, B à la moyenne nationale et C au-dessous de la moyenne nationale. Face à la levée de boucliers des enseignants-chercheurs lui reprochant de se transformer en agence de notation, l'AERES a abandonné cette pratique, un an avant sa disparition en 2013.
Depuis sa création en 2013, le HCERES (qui a remplacé l'AERES) procède à une évaluation globale, qualitative, ne donnant pas lieu à notation. Cette évaluation par les pairs repose sur un ensemble de six critères :  la production et la qualité scientifiques, le rayonnement et l'attractivité académiques, l'interaction avec l’environnement social, économique et culturel, l'organisation et la vie de l’entité de recherche, l'implication dans la formation par la recherche, la stratégie et les perspectives scientifiques à cinq ans (voir les Critères d'évaluation des entités de recherche, le référentiel (PDF) )

• L'attractivité scientifique de l'établissement

L'évaluation par les agences gouvernementales des unités d'un établissement et les classements internationaux contribuent au prestige scientifique des établissements.

• Le rayonnement de la recherche

L'évaluation mesure la qualité et la productivité d'un chercheur et stimule ainsi l'avancée de la recherche dans son ensemble.

La bibliométrie constitue un outil d'appui particulièrement riche pour éclairer les politiques publiques en matière de recherche.

Les analyses bibliométriques permettent en effet de caractériser et de positionner l'activité scientifique d'un secteur (pays, régions, institutions) de manière de plus en plus précise et diversifiée.

Pour répondre pleinement à cet objectif, la combinaison entre des études bibliométriques et le savoir des experts scientifiques spécialisés dans les domaines étudiés s’avère primordiale.

Les 4 grandes questions politiques auxquelles l'évaluation bibliométrique peut répondre sont :
- le positionnement mondial
- le profil scientifique
- la visibilité internationale
- l'internationalisation de la recherche

• Attribution d'une prime d'excellence

Instaurée par décret en 2009, cette prime se substitue à la prime d'encadrement doctoral et de recherche. Son objectif vise d'une part à valoriser la qualité de l'activité scientifique des enseignants-chercheurs et chercheurs et d'autre part à rendre plus attractive la profession de chercheur.

Peuvent en bénéficier :

- Les personnels dont l'activité scientifique est jugée d'un niveau élevé par l'instance nationale d'évaluation Cette instance est composée de pairs répartis en comité d'expertise. Leur avis se forge notamment par rapport à la qualité des publications du postulant.
- Les personnels encadrant les doctorants.
- Les personnels lauréats d'une distinction scientifique nationale ou internationale.

Cette prime est attribuée par les établissements eux-mêmes  pour une durée de quatre ans renouvelable. Un service d'enseignement de 42 heures est exigé. Son montant s'échelonne de 3 500 à 15 000 euros par an.

• Attribution d'un contrat ou d'une subvention recherche :

Les appels à projets de l'ANR (au niveau national) et les programmes cadre de recherche et développement technologique, PCRDT (au niveau européen) constituent de puissants moyens de financement de la recherche publique.

Pour pouvoir bénéficier de ces subsides, les équipes de recherche postulent aux projets proposés. Elles sont sélectionnnées sur la qualité et l'originalité de leur projet, mais aussi en fonction des publications des chercheurs qui permettent de juger de leur compétence et de leur antériorité par rapport au thème du projet. Sont également pris en compte les partenariats liés avec les industriels ou autres grands organismes de recherche (CNRS, CEA, INSERM...).