Le libre accès en France en 2012: Entre immobilisme et innovationBosc, Hélène, Dillaerts, Hans. "Le libre accès en France en 2012 : Entre immobilisme et innovation". Liinc em Revista, Vol. 8, No 2, 2012, p. 323-347. Disp. sur : http://revista.ibict.br/liinc/index.php/liinc/article/view/502
Déposé le 19/12/2012 sur ArchiveSic : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00767470/fr/
Résumé : "Pour faire l’état des lieux du libre accès (LA) en France en 2012, dix ans après la Budapest Open Access Initiative, nous avons examiné les deux voies : la voie verte (l’auto-archivage) et la voie dorée (publications dans les revues en LA). L’archive centrale multidisciplinaire HAL, créée en 2002 pour recevoir les publications scientifiques au niveau national, est reconnue pour sa qualité technique, mais elle ne propose que 10% à 15 % de la production scientifique annuelle française. Ce chiffre est à l’image de ce qu’offrent toutes les autres archives dans le monde où il n’y a pas d’obligation de déposer (pas de mandat). Les archives qui ont un mandat comme celle de l’université de Liège, ont atteint un taux de 80% en deux ans. Quelques archives institutionnelles se sont développées en France parallèlement à HAL, et deux d’entre elles (Archimer and OATAO) ont un bon taux de remplissage, grâce à l’implication d’un personnel dédié. Pour soutenir les offres éditoriales en libre accès le Centre pour l'Édition électronique Ouverte (CLEO) a récemment mis en place OpenEdition Freemium. Cette initiative pourrait favoriser le développement des revues en LA. Cependant, l’étude faite à partir des revues qualifiantes en Sciences Humaines et Sociales montre que les chercheurs sont peu encouragés à publier dans ces revues par les instances d’évaluation : peu de revues en libre accès françaises sont présentes dans les listes des revues qualifiantes de l’agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES). On note aussi une forte disparité entre les disciplines. Différents exemples de politique en faveur du libre accès sont donnés : un politique forte peut être menée par des universités, comme à l’université de Liège, ou par des bailleurs de fonds, comme le FRS-FNRS en Belgique ou par l’Europe. Elle peut être entreprise au niveau législatif comme aux USA, au Brésil ou en Argentine. En France les deux voies du libre accès sont tracées par des initiatives intéressantes. Le gouvernement français devrait accompagner ces initiatives et devrait s’investir dans une politique forte pour recevoir rapidement les bénéfices du libre accès."